Comment changer nos habitudes ?
L’état des lieux
Tante Gertrude pleure dès que quelqu’un est ému. Elle ne peut pas s’en empêcher. Des fois, elle se dit qu’elle est pleine de compassion, c’est pas comme la voisine. D’autres fois, elle se reproche d’être une éponge émotionnelle, elle aimerait bien être comme la voisine. Changer, juste un peu, ça serait bien.
Le voisin fume trois cigarettes pendant qu’il sort son labrador. Fumerait-il moins s’il avait un chihuahua ? Oui, mais il a toujours eu un labrador. La force de l’habitude.
Dédé le vendeur de crêpes ambulant n’a plus envie de rien dès qu’il relâche la pression. Alors, quand il revient chez lui, il se vautre devant la télé et il mange des kilos de bonbons. Ça lui évite de boire trop d’alcool, c’est un repas facile à préparer, ça lui donne de l’énergie et ça limite la vaisselle. Ça tombe bien car il n’a plus envie de rien nettoyer dans son appartement.
Ambre, la nièce supercool se ronge les ongles à 14 h pétantes. Le bout de ses doigts est en lambeaux. Ça pique. Ça ne l’empêche pas de vivre. En tout cas, pas plus que le soir, dans son lite, quand elle rallume à 22 h 22 pour s’assurer que la lumière était éteinte.
Nous avons tous au moins un comportement, une habitude, une compulsion, un tic, un réflexe que nous préférerions mettre à la poubelle ou au moins sérieusement atténuer.
Mais nous n’y arrivons pas. Nous arrivons à nous contenir quelque temps. Oui. Mais l’habitude nous reprend par surprise au coin d’une mauvaise nouvelle ou d’un coup de fatigue inopiné.
Le coup de blues
Alors faut-il baisser les bras ?
Se dire qu’on est vraiment trop nuls de ne pas y arriver ?
Surtout que quand on écoute certains qui gèrent tout à la perfection et à qui la vie sourit.
NON.
Non, car on peut modifier nos habitudes. C’est vrai, ça peut ne pas se faire en un clin d’œil.
Non, car il vaut mieux se concentrer sur soi plutôt que de prendre un fanfaron comme exemple. Les maîtres des apparences, ceux pour qui tout semble aller du feu de Dieu, masquent la réalité. La vie n’est facile pour personne. Si nous atteignons nos objectifs, nous en créons de nouveaux plus difficiles à atteindre. Si nous n’atteignons pas nos objectifs, nous déprimons. Problèmes d’argent pour les uns. Santé pour les autres. Les difficultés des enfants. Ou une anxiété sourde et sans raisons pour d’autres encore.
Les solutions
Alors ?
Alors, il y a des centaines de solutions. C’est vrai qu’il n’y a pas de solution miracle mais il y a plein de bouts de solution :
- chausser des lunettes roses. La façon de voir les choses est plus importante que la chose elle-même. L’un va éclater de colère d’avoir mis une goutte d’eau sur sa chaussure neuve. L’autre va remercier l’Univers de lui accorder une paire de sandales de troisième main.
- se promener. Dans la nature, admirer ce qu’on ne voit jamais, les couleurs, les bruits, les gens.
- flâner. Lâcher les contraintes de temps, pas de coup d’œil à la montre ou au téléphone.
- faire du sport. Entretenir son corps, nager, courir, taper dans une balle.
- parler. Avec des amis, de la famille, des connaissances, des étrangers.
- rire. a un bon mot. Tout seul aussi ça fait du bien même si le rire seul est socialement vite assimilé à de la folie. gros jaloux.
- le tabac, l’alcool, le jeu. C’est bien le problème de ces solutions. Ce ne sont pas des solutions mais on se fait croire que si. On a l’impression de se détendre. Ce sont des fausses solutions qui accentuent les déséquilibres et qui ne règlent rien. Privez un rieur d’un jour de rire. Privez un alcoolique ou un fumeur d’un jour de sa drogue, et vous verrez si c’est pareil.
- les thérapies diverses et variées. Des thérapies cognitives à la musicothérapie, la ludothérapie en passant par le reiki ou les constellations familiales, tout ce qui vous attire peut vous aider. Il faut juste choisir le bon praticien et la bonne pratique car la confiance que vous mettez en eux est déjà la première arme pour régler le problème.
- l’hypnose. L’état hypnagogique, précédant le sommeil, est propice aux hallucinations, aux rêves spontanés autrement dit à ce qui casse notre routine et nos habitudes profondément ancrées. Associée à des techniques de PNL qui ne sont rien d’autre que des rééquilibrages émotionnels par des ancrages visuels ou des ancrages physiques, l’hypnose permet une connexion à des couches enfouies de notre conscience, source de détente et d’opportunités de changer en profondeur notre vision de nous-mêmes et donc du monde.
Le changement
À vous d’essayer et de trouver vos solutions.
Sans oublier que le changement peut prendre du temps. Ou plutôt : avoir envie de changer peut prendre du temps. On sait ce qu’on perd et on ne sait pas ce qu’on gagne.
La vraie résistance c’est la peur de l’inconnu. Le choix de préférer un problème connu plutôt qu’une solution inconnue. L’hypnose se résume facilement : donner plus de choix pour retrouver plus de liberté.
À bientôt,
Tudual